Budget communal 2018

Le Conseil communal a adopté le budget 2018 lors de la séance du 19 décembre 2017.

Le budget ordinaire

Le budget extraordinaire

Les conclusions

Tout comme l’année dernière, le Collège a mis tout en œuvre pour déposer le budget dans les temps afin de disposer en début d’exercice 2018 des crédits nécessaires à actionner la mécanique communale.

La confection du budget 2018 s’est révélée un exercice à la fois facile mais complexe !

  • Facile dans la mesure où il s’agit d’enregistrer des dépenses pré-affectées, inéluctables ou incompressibles
  • Complexe quand on connait la faible marge de manœuvre dont on dispose qui tourne autour des 10 %.


Les Recettes s’élèvent à 98.915.735 € et les Dépenses à 100.795.965 €.
Le budget ordinaire présente donc un déficit de 1.880.229€ à l’exercice propre. Cependant, il faut savoir que 2.000.000 € sont mis en réserve pour risques et charges et qu’on peut donc considérer que le budget 2018 est en équilibre. Le résultat des prélèvements est un boni de 497.281 €.
Les exercices antérieurs présentent un boni de 3.373.370 € qui provient du résultat présumé de l’exercice 2017. Le résultat des exercices cumulés enregistre un boni de 1.990.422 €.

 

Le budget ordinaire

  • LES RECETTES

1.  Les recettes de prestations : 6.971.886 € (soit 7,05% des recettes)

  • l’augmentation importante (1.475.043 €) provient de la redevance de stationnement auparavant actée en recette de transfert (taxe).
  • Les droits de passage des fournisseurs d’énergie (gaz et électricité) rapportent 1.902.843 €
  • La redevance en provenance d’Hydrobru (indemnité par logement) ramène 640.000 €
  • L’intervention des parents dans les crèches se chiffre à 640.000 € et dans les repas scolaires à 345.330 €


2.  Les recettes de transfert : 89.857.954 € (90,84 %)

  • UNE TRES BONNE NOUVELLE ! il n’y a pas d’impôts nouveaux ni d’augmentation des taxes.
  • Le taux des additionnels à l’IPP est maintenu à 7% et rapporte 12.237.682 € et le taux des centimes additionnels au PRI est maintenu à 3.120 et génère 23.682.012 €.
  • Suite à la refonte régionale de la dotation générale aux communes, la dotation complémentaire visant à compenser les effets négatifs de la répartition ainsi que la dotation relative à l’amélioration de la situation budgétaire ont été supprimées. Ces deux dotations supprimées ont été remplacées par une dotation unique prenant davantage en compte les difficultés budgétaires de la commune.
  • La nouvelle dotation générale s’élève à 18.169.825 € ce qui correspond grosso-modo à une augmentation de quelque 2.800.000 € (2.762.486 €).
  • La dotation relative à la présence de l’échevine néerlandophone est de 1.637.118 €.
  • Un subside régional de 1.070.000 € est prévu pour les augmentations barémiques.


3. Les recettes de la dette : 2.085.894 € (soit 2,11 %)

  • Il s’agit essentiellement des dividendes des intercommunales (Interga - Interelec).

 

  • LES DÉPENSES

1.  Les dépenses de personnel : 52.460.793 € (soit 52,05 % des dépenses)

  • Elles tiennent compte du personnel en place au 1er juillet 2017 majorées des augmentations barémiques (1,3%).
  • Le supplément de la prime de fin d’année 2018 d’un montant de 310.000 € (350 € par agent) a été prévu.
  • Les dépenses subsidiées du personnel enseignant se chiffrent à 10.830.970 €.
  • Les cotisations pour les pensions sont de 6.226.771 €.


2. Les dépenses de fonctionnement : 8.509.539 € (soit 8,44%)

  • La circulaire régionale autorise une croissance de 3,2 % par rapport au compte 2016 hormis les dépenses subsidiées et les nouvelles initiatives.
  • Elles sont en diminution de 165.000 € par rapport au budget 2017 modifié.

3. Les dépenses de transfert : 33.360.302 € (soit 34,85%)
Comme chaque année, il faut faire face à deux énormes postes !
a)  Le subside au CPAS : 18.000.000 €

  • Ce subside s’élève à 51,25 % des dépenses de transfert.
  • Ce montant est en augmentation de 1.545.000 par rapport au budget 2017.

b)    Le subside à la Zone de Police Midi : 13.990.815 €

  • Ce montant comprend aussi 200.000 € en faveur du projet SILVA.

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Le budget extraordinaire 

Les recettes se chiffrent à 37.757.745 € et les dépenses totalisent 41.103.600 €.
L’exercice se clôture par un mali de 3.345.855 €.
Le résultat des exercices cumulés présente un boni de 7.551.730 €.
Le résultat des prélèvements est de 3.345.855 €.

  • LES RECETTES

1. Les recettes de transfert : 21.417.753 € (soit 56,72 %)

  • Elles sont constituées des différents subsides à obtenir repris dans le tableau des annexes.

2. Les recettes d’investissement : 400.000 € (1,06%)

  • Elles correspondent en fait au produit de la réalisation des immeubles à désinvestir (terrain des Anciens Etangs).

3. Les recettes de la dette : 15.939.992 € (42,22%)

  • Elles représentent le total des emprunts à contracter afin de financer les dépenses d’investissement.

 

  • LES DÉPENSES

1. Les dépenses de transfert : 200.000 € (0,49%)

  • Ce montant se rapporte à une mission d’auteur de projet pour le BRASS (salle des machines, intérieurs, abords).


2. Les dépenses d’investissement : 40.894.015 € (99,49%).

  • Il s’agit du programme d’investissement repris aux annexes, qui comporte, entre autres, les gros postes suivants:
  • La nouvelle école à Divercity : +/- 10.000.000 €
  • La nouvelle école au Bempt : +/- 12.000.000 €
  • Travaux école 3 : 1.000.000 €
  • Travaux école 13 : 125.000 €
  • Travaux école Arc-en-Ciel : 225.000 €
  • Travaux au Petit Palais des Sports au Stade Bertelson : 350.000 €
  • Ajoutons les contrats de quartier durable Albert et Wielemans ainsi que le projet ABBY.
  • Il faut souligner l’effort considérable accompli en matière d’investissement en consacrant près de 41 millions (dont 21,5 millions de subsides).

3. Les dépenses de la dette : 9.585 € (0,02%)

  • Placement d’un titre venant à échéance.

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Conclusions 

  • Le budget 2018 est un budget de redressement, réaliste et sans augmentation d’impôt, ni d’augmentation de taxes, ni de taxes nouvelles. Ce budget consacre un retour vers l’équilibre.
  • On peut estimer que l’assainissement des finances est pratiquement réalisé, car, même si un déficit de 1.800.000 € existe à l’exercice propre, il convient aussi de rappeler que 2.000.000 € ont été placés en provision pour risques et charges (contentieux taxes). En outre, les exercices cumulés présentent un boni de 2.000.000€.
  • Par ailleurs, si l’on compare le présent budget avec les prévisions du plan pluriannuel, on relève que le déficit à l’exercice propre était estimé à plus de 8.000.000 € et à un déficit de 18.000.000 € aux exercices cumulés.
  • Il va de soi que les finances communales restent sous-tension, le retour vers l’équilibre reste fragile et dépendra notamment des recettes fiscales.
  • L’analyse des recettes démontre le poids prépondérant des rentrées en provenance du PRI alors que le rendement de l’IPP stagne ou s’amenuise.
  • Il faudra d’ailleurs tenir compte de l’impact du tax shift dont les effets cumulatifs affecteront notre commune pour plus de 650.000 € en 2019 pour arriver à 2.000.000 € en 2020.
  • La reprise de la perception du PRI par la Région est un défi ; la Région devra répondre aux interrogations de la commune quant à la rapidité des versements.
  • L’endettement de la commune reste sous contrôle mais subsiste des problèmes de trésorerie et la gestion de cette trésorerie s’avère de plus en plus difficile parce qu’elle est influencée par des facteurs extérieurs (délais de paiement).
  • L’évolution des revenus moyens des bruxellois est préoccupante.
  • Les revenus des bruxellois sont en moyenne moins élevés que les deux autres régions.
  • La croissance particulièrement marquée des dépenses du CPAS est étroitement liée au contexte socio-économique et l’augmentation des dépenses des zones de police sont le résultat des nécessités sécuritaires.
  • On voit aussi que l’activité économique reste encore marquée par la crise économique et financière.
  • Parallèlement à l’essor démographique, (Bruxelles compte plus de 1.200.000 d’habitants), d’une part la population continue à se rajeunir en même temps que la population  vit plus longtemps grâce aux progrès de la médecine.  
  • Si bien que dans 30 ans, il y aura plus de personnes âgées de plus de 60 ans que d’enfants de moins de 15 ans.
  • À Forest, l’espérance de vie est de 82 ans pour les femmes et de 79 ans pour les hommes.
  • Tout cela a des répercussions sur les crèches, les écoles, les infrastructures sportives, les grands aménagements urbains et les maisons de retraite.
  • On s’attend à ce que Bruxelles compte 12.500 enfants supplémentaires dans l’enseignement primaire.


Parmi les grands projets futurs qui vont remodeler et embellir le visage de Forest, citons :

  • L’achèvement de l’hôtel communal
  • Le contrat de quartier durable Albert
  • Le projet à l’arrière de la maison communale sur le parking Barcelone
  • Le tracé de l’eau
  • Le projet ABBY, véritable pôle culturel avec la Bibliothèque, l’Académie et de l’HORECA
  • Le projet Wiels
  • Le projet Centre de Forest (Saint-Denis et alentours)

Tous ces grands projets vont transformer la commune et reconfigurer son espace public. Bien sûr, ces projets sont portés par un large partenariat entre la commune et la Région, Beliris, la STIB, City-Dev, Bruxelles Environnement  et d’autres encore.

  • Pour terminer, je dirai qu’à l’heure d’aujourd’hui la trajectoire budgétaire s’annonce nettement moins sombre que celle redoutée.
  • Les efforts menés par le Collège et les contacts avec la Région ont permis de redresser la situation financière.

 

Il faut donc rester optimiste et garder espoir ! Je ne sais plus qui disait que "l’espoir est le plus grand véhicule du succès tandis que le découragement le rend impossible".


Francis Résimont,
Échevin des Finances.

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